25 déc. 2009

À propos de Traités et vanités (2)



Sur Libr-critique, une nouvelle chronique plus longue et plus fouillée consacrée au dernier volume d'Ana Tot. C'est toujours de Fabrice Thumerel, qui n'a pas fait semblant de lire le livre… 

Lisez l'article en cliquant ici-même, et vous ne pourrez plus faire autrement que de revenir nous commander l'ouvrage. C'est quinze minuscules euros port compris (pendant encore quelques semaines)… 

14 déc. 2009

À propos de Traités et vanités…

Sur Libr-critique.com, une chronique de Fabrice Thumerel sur Traités et vanités d'Ana Tot. Extrait :
"Si l’écriture d’Ana Tot se révèle fascinante, c’est parce qu’elle est animée d’une perpétuelle tension entre fini et infini, dedans et dehors, matière et esprit, humain et non humain, poésie savante et poésie enfantine…"
 Lire l'article complet 

13 déc. 2009

Soldes en décembre !



Jusqu'au 31 décembre 2009 
offre exceptionnelle sur les livres de la collection Photo&Poésie 

Nymphea / Antonio Gamoneda & Michel Hanique / 75 € / 53 € 
La valeur sublime / Christophe Tarkos & Larry Gianettino /
70 € / 49 € 
Neuf paysages neufs / Jean-Luc Parant & Xavier Bénony /
55 € / 38 €
Têtes-de-lune / Dominique Poncet & Alain Moïse Arbib /
50 € / 38 € 
El Desengaño / Aurelio Diaz Ronda & Agustín Martín Francés /
50 € / 38 €  

Frais de port compris. 
Commande à adresser aux éditions, accompagnée du règlement. 

Plus de détails sur la collection sur le site

2 déc. 2009

Galerie-Librairie 7.05:655 / Toulouse

Les livres d'artistes du grand os (Diego de los Campos, Marianne Catroux, León Diaz Ronda, Carolina Guillermet, Valeria Pasina…) se dévoilent ici, parmi d'autres, les samedis 5 et 19 décembre


20 nov. 2009

Page(s) 12 / Paris


Retrouvez-nous à Page(s) 
salon de bibliophilie contemporaine 

du vendredi 27 au dimanche 29 novembre 2009 

Espace Charenton 
327 rue de Charenton 
Paris (12e )
métro Porte de Charenton



18 nov. 2009

"lézard le fils"

La patrie repassera, la langue est maternelle.
À lire, sur Sitaudis.fr, dans la rubrique Apparitions, le poème Matres lectionis de Ana Tot, extrait du recueil Traités et vanités, tout frais tout chaud sorti de chez le façonnier. 
Qu'on se le lise…

8 nov. 2009

Lectures / 14 novembre / Toulouse





 le grand os fait sa revue 

 samedi 14 novembre 2009 à 14 h 

salle Diamant
Centre de congrès Pierre Baudis
Esplanade Compans-Caffarelli à Toulouse
dans le cadre de Vivons livres ! salon du livre Midi-Pyrénées

Mises en voix et en mouvements d'auteurs publiés par le grand os

Avec Sébastien Lespinasse et Aurelio Diaz Ronda, animateurs de LGO,
le comédien Jean-Marie Champagne et Pasina & cie (danse-théâtre)


7 nov. 2009

Salon Vivons livres / Toulouse

Le grand os aura un stand au salon Vivons livres de Toulouse
samedi 14 novembre (10h-20h) et dimanche 15 novembre (10h-19h30)

Vivons livres
Salon du livre Midi-Pyrénées
Centre de congrès Pierre Baudis
Esplanade Compans-Caffarelli à Toulouse


5 nov. 2009

Traités et vanités / Ana Tot



titre : Traités et vanités
auteur : Ana Tot

128 pages / 15 x 21 cm / papier vergé 110 g / dos carré cousu collé
isbn 978-2-912528-10-0 / éditions le grand os / collection Qoi 

parution : novembre 2009 

15 € (+ 1,50 € frais de port) 
ACHETER


Quinze ans après avoir participé au tournevisme dans les pages de la revue hélice (1992-1994), Ana Tot ressort de l’ombre avec Mottes Mottes Mottes, un petit recueil de 77 micro-poèmes publié par le grand os en 2009, suivi par le présent ouvrage, Traités et vanités, premier volet d’une série de trois livres réunissant la plupart de ses écrits poétiques. 



On en a dit :

Si l’écriture d’Ana Tot se révèle fascinante, c’est parce qu’elle est animée d’une perpétuelle tension entre fini et infini, dedans et dehors, matière et esprit, humain et non humain, poésie savante et poésie enfantine… qu’elle réussit à conjuguer la légèreté critique de Prévert (cf. "Chair à canon"), la loufoquerie de Michaux (cf. "Notes sur les hommes-sans-anus"), la singulière immanence des objectivistes…

(Fabrice Thumerel, Libr-critique, déc. 09 - Lire l'article complet

Un livre hybride, paradoxal, déconcertant. Juste. Un de ces livres qui d'emblée nous interloque : interrompt notre élocution, la désarticule et du même coup nous donne envie. Envie de lire avant tout, tout en perdant nos repères disjonctifs, la chanson ou la raison, l'image ou le concept, sans les perdre en même temps! (…) La force insolite de ces textes vient de la jointure entre une coulée poétique des mots mis en vers et une fluidité philosophique des significations mises en doute… 
(Eric Clémens, Poezibao, mars 2010 - Lire l'article complet

Si son écriture est souvent spéculative, discursive, conceptuelle, ce n'est jamais pour soutirer des essences ou des catégories à son observation des choses, mais bien au contraire pour épouser la courbe naturelle et secrète qu'elle y voit, la pente dévorante qui s'y manifeste. On trouvera dans ce livre nombre de notations sur le corps, sur l'anatomie digestive, sur les circonvolutions de la matière qui montrent une fascination pour l'avalement et le retournement, comme si le corps était pensé non pas dans sa finitude mais comme un processus touchant au monde entier, qu'il était inscrit dans un trajet métaphysique toujours ouvert au possible et au renversement. 
(Laurent Albarracin, Images de la poésie, avril 2010 - Lire l'article complet)

Heureux lecteur captif d’une architecture poétique où les réminiscences philosophiques (présocratiques, taoïstes, phénoménologiques, voire existentialistes), la physique et la mécanique des corps se nourrissent habilement pour ériger un système qui donne le tournis, ou le Tournevisme, pour reprendre ce concept déployé dans la première partie du recueil (…) L’écriture d’Ana Tot met la raison à l’épreuve, fait vaciller nos certitudes et principes fondamentaux d’adhésion au monde. 
(Romain Verger, L'Anagnoste, 27 janvier 2014 - Lire l'article complet)


Extraits : 

 
Il y a un monde au bout des yeux.
Et ce monde est le monde.
Il n’y a rien, ni à-côté, ni au-delà.

Le monde est un au-delà, si bien qu’il n’y a rien au-delà du monde.
Au-dessus non plus il n’y a rien.
Il n’y a, hors du monde, qu’un en deçà.

Il y a un monde qui s’ouvre au bout des yeux fermés.
Et ce monde est le monde.
Rien ni personne ne lui tourne le dos. 
 
(extrait de La machine ronde, p. 38) 


Il y a derrière tout ça — L’œil
On y pénètre morcelé
Une région
Que l’on atteint — En se donnant
Si l’on veut bien — La peine
Changer d’état
Soi-même — Se disperser
Ou pas — Soi-même
Se figurer
Au lieu d’une porte — Quelqu’un
Quelqu’un qui entre et sort
Il est la porte
Le traverser — Comme on dépèce
Le corps — Pour y passer
D’un animal — Une fois la tête
Le reste suit
Ou bien l’ouvrir — Désorbité
L’œil — Il est la porte
Est un bouton de poignée

(L'œil, p. 37)


on a découpé dans les corps des morceaux
on ne sait plus si c’étaient des images
si c’étaient des pantins
ou bien des animaux tels
qu’on s’était dit qu’une fois débitées
certaines de leurs parties pourraient faire croire
à des morceaux de corps humains
ou si c’étaient réellement des corps d’hommes
de femmes
d’enfants

on a donc découpé
et quand on a eu fini
avait-on épuisé la réserve de corps
aurait-on souhaité en disposer davantage
ou bien estimait-on en avoir dépecé le nombre suffisant

(extrait de Reductio, p. 58)

On peut lire deux autres poèmes du recueil, l'un sur Sitaudis, l'autre sur Poezibao

18 oct. 2009

L'envers du décor / Livre-objet

 
 


titre : L'envers du décor
artiste : Valeria Pasina 
texte autographe : Aurelio Diaz Ronda

création : mai 2008

Techniques mixtes : peinture, couture, collage, objets, tissus… 

Treizième ouvrage de la collection Ronda-Pasina

Exemplaire unique (collection particulière). 

Cliquer sur les images pour les agrandir.

10 oct. 2009

Substances, limites



Epilepsie. C'est la maladie sacrée, flegme infectieux. La pensée sort de l'homme et, dans le bruit des os torturés, sortent aussi les esprits et la merde.



Glande. Tu crains l'urine sanglante, l'urine triste qui pèse comme du mercure. Les heures entrent dans ta pensée et tes gémissements se déposent dans l'ombre.



Menstrues. Elles sentent comme la fleur du calendula, elles posent un nuage rouge aux miroirs et font fuir les fourmis. Triste est la lumière à l'intérieur de la femme sanglante.



Sardes. Ils mettent la fleur du feu au sphincter des vieux, ils écoutent leurs plaintes et cette musique est pesante à leur cœur.


Antonio Gamoneda


(extrait de Nymphea, textes de Antonio Gamoneda, traduits de l'espagnol par Jacques Ancet, photographies de Michel Hanique, éditions le grand os, 1997)


Pour plus de détails sur l'ouvrage cliquer ici 




2 oct. 2009

Tu as vu les hommes nerveux…




Tu as vu les hommes nerveux
se couvrir soudain de sueur
dans leur sommeil et bondir
en flairant avidement la nuit
comme s'ils avaient découvert
la piste de la langue perdue
Tu le connais ce moment
où toute la nuit bascule
où la lisière de l’ombre
reflue juste là
où aucun jeu n’est fait
Là où soudain le mensonge
nous aime et nous le dit
clair comme ce qui est beau
ou abandonné
Et tous les mondes roulent
dans les fleuves d’éther
Le lit tient tête au nord
et nous comptons
sur la vigueur prodigieuse
que nous nous prêtons comme
accoutumés à voir alterner
les ténèbres et le jour
les enfants font l’autruche
dans le vide impensable des mots
comme les poules dans la braise


Dominique Poncet


(extrait de Têtes-de-lune, poèmes de Dominique Poncet, photographies de Alain Moïse Arbib, éditions le grand os, 2002)

Pour lire un autre poème cliquer ici

Pour plus de détails sur l'ouvrage cliquer là 



26 sept. 2009

Salon du livre d'artiste / Auch


Où ronger le grand os dimanche 4 octobre 2009 de 10h à 18h ?

Au 2e salon du livre d'artiste
salle des Cordeliers, place Denfert-Rochereau à Auch
c'est près de tout, c'est dans le Gers 


13 sept. 2009

Copules / Livre-objet


titre : Copules
artiste : Valeria Pasina 
texte : Aurelio Diaz Ronda

parution : 2006-2010

Dix-huit poèmes de la série Stupra imprimés sur disques papier 260 g. dans une boîte circulaire créée et habillée par Valeria Pasina.

Quarante exemplaires, tous différents et uniques, numérotés et signés par les auteurs.

75 € l'exemplaire

Cliquer sur les images pour les agrandir.


8 sept. 2009

Collection Transferts / Livres d'artiste

 
Les trois premiers ouvrages de la collection Transferts ont été réalisés à huit exemplaires chacun (plus un hors commerce) numérotés et signés par les auteurs. 

Peintures, transferts photo et estampage : León Diaz Ronda 
Texte : Aurelio Diaz Ronda

parution : octobre 2008

ça tourne . silence 


cinq fois rien 


transparents



5 sept. 2009

Simon le mage / Antoine Brea

titre : Simon le mage (& autres poèmes)
texte : Antoine Brea
avec cinq dessins de Diego de los Campos

parution : juin 2009

60 p. / 15 x 11 cm / dos carré collé / isbn 978-2-912528-09-4 / collection Lgo

9 € (+ 1,50 € frais de port) 
On en a dit : 

Dans Simon le mage, l’enfer a pour ainsi dire commencé, ici-bas et maintenant, parmi des vivants qui n’en ont que le nom, pris dans un monde où tout a le goût du sang. Brea passe le quotidien au crible de cet enfer dantesque. Ainsi de ces gueules patibulaires croisées tout au long de la journée, sur les quais de métro ou dans les allées des supermarchés, qui dessinent une sorte de purgatoire facial. 
(Romain Verger, Membrane, octobre 2012 - Lire la chronique complète) 

Les poussées lyriques y alternent avec des anecdotes et dialogues "à fleur d’os", une poésie en si et des ritournelles que la fantaisie fait basculer dans le coq-à-l’âne. Idéal pour vous accompagner durant vos vacances dans la moindre petite poche…
(Fabrice Thumerel, Libr-critique, juin 09 - Lire l'article complet) 

On aime bien à ré pon nou la poésie de Brea, tiraillée entre les appels mystiques et les méandres amoureuses.
(Ré pon nou, le blog des éditions le corridor bleu, juin 09)

Un poème extrait du recueil :

cris d'animaux

la vache chante, la baleine tueuse
les moutons feulent, le daim brait
les veaux dansants, l’ours caracoule
et moi je pleure dans l’atmosphère
le perdreau huit, le loup jument
le chien barrit parmi les rats
le lièvre gronde, l’âne se débrouille
la panthère pue si je la mange
la nuit est blonde aux animaux
je sens la bête, mon cri se fêle
si je me meurs le porc corbine
le porc et le rhinocéros
dans mon malheur les buses pleurotent
le corbeau bave et me survole
des goélands pendent à mon cou
j’ai peur, j’ai froid, je crie du sang
et j’implore les êtres du ciel
mais les chevaux traînent ma carcasse
des poissons me brisent les mains
je hurle, les phoques me recouvrent
prisonnier nu sous la banquise


On peut lire un autre poème du recueil sur Sitaudis.fr et encore un autre, très court, sur Hublots, le blog de Philippe Annocque.


À propos de l'auteur :

Antoine Brea, né en 1975, vit à Paris. Il anime plusieurs blogs dont un journal. A publié les ouvrages Fauv (éd. Hache, 2001), Méduses (Le Quartanier, 2007), Après ma ronde (Derrière la salle de bain, 2009) et dans plusieurs revues, dont LGO n°3.

Brea, c’est ce qui reste quand on a longtemps râpé. Méthodiquement, rageusement, depuis tout petit râpé la psychologie, les intentions, la pénible dentelle des identités. Brea, c’est ce qui reste quand on a rejoint enfin le réel au carré, « la paix carthaginoise » célébrée dans son roman Méduses. (…) Brea, c’est le nerf nu de nos remuements, nos états enfin visibles, sentis, rendus en phrases impeccablement brisées. La vitalité et l’humour de ses textes sont sans pareils. 
(Alban Lefranc, extrait de sa présentation de l'auteur dans LGO n°3 - Lire l'article complet)

4 sept. 2009

Annocque hublot una tormenta

© Christophe Macquet

Un billet (avec un extrait — excellemment — choisi) sur Cri & co de Christophe Macquet. C'est sur HUBLOTS, le blog qui améliore la visibilité, de Philippe Annocque.

3 sept. 2009

Mottes mottes mottes / Ana Tot























  

titre : Mottes mottes mottes
texte : Ana Tot

parution : avril 2009

88 pages / papier 160 g / 15 x 11 cm / reliure spirale / collection Lgo
dessin de couverture de Valeria Pasina / isbn 978-2-912528-08-7 

10 € (+ 1,50 € frais de port) 

Épuisé
Voir la nouvelle édition

On en a dit :

Une langue dépouillée et des formes qui nous reconduisent aux poésies de l’enfance (ritournelles avec épanodes, anaphores et épiphores, palillogies…). Les 77 micro-poèmes d’Ana Tot rappellent essentiellement l’école de Rochefort, et notamment Guillevic ; mais également Prévert : poésie de la diction, de l’addition et de la répétition qui abonde en homophonies, effets de ruptures et fantaisies les plus diverses.
(Fabrice Thumerel, Libr-critique, juin 09 - Lire l'article complet

Un beau petit carnet en bristol blanc, doté d'une spirale. Une couverture protège l'ensemble, ornée d'un dessin de Valeria Pasina où des tasses et soucoupes tendent vers l'abstraction en s'accumulant. (…) La lecture silencieuse donne rapidement une envie d'oralisation de par le travail de répétition et de permutation de ces poèmes découpés par la versification ou des tirets verticaux. Certains trouveront cela trop formaliste. Moi pas. Ana Tot arrive à ne pas faire tourner la machine textuelle à vide et semble savoir stopper ses procédés à temps.
(Nicolas Tardy, CCP n°19, avril 2010)

Deux poèmes extraits du recueil :

point d'équilibre

dans équilibre
il y a
libre

dans libre
il y a
li

dans li
il y a
l

dans l
il y a
rien
il y a
l
point


à l’arrachée

carie dent molle
molaire

extrême douleur
l’extraire

dentiste a dit
j’opère

anesthésie
merci


Deux autres poèmes du recueil à lire sur HUBLOTS 

LGO n°3 / revue & CD


Parution : février 2009

Sommaire papier :
Chilam Balam de Chumayel (texte maya traduit par Michel Boccara)
Antoine Brea / La science vraie des rêves, précédé de Deux bêtes
André Gache / Chwork, suivi de Ça et de Garçon recousant des oreilles à des ellipses en caleçon
Patrick Dubost / Trois heures du matin, suivi de Sept objets de prose tranquille
Marc Perrin / Incarner, suivi de Chant neuf
Les dessins sont de Roman Seban

+ CD audio / Lectures et entretiens de Patrick Dubost et André Gache

88 p / papier 160 g / 16 x 16 cm /
reliure spirale sous couv. couleur
/ issn 1956-8940
15 € (+ 1,50 € frais de port) / abonnement : 2 n°/28 € - 4 n°/50 € 

ACHETER

Tirage-de-tête : 19 exemplaires numérotés, comprenant une gravure sur lino de Roman Seban (au prix de 50 € l'exemplaire)


Ils en ont dit :

On découvrira tout d’abord avec intérêt "La Science vraie des rêves" proposée par Antoine Brea, dont la présentation fait écho au titre même de la revue et maison d’édition. On terminera, à propos de Marc Perrin, par une parodie du mode conventionnel de présentation de soi : "Né en. Vit à". Entre deux, les généalogie et jeux de (la) langue propres à André Gache, suivis de deux textes du "géomètre de la parole" qu’est Patrick Dubost - celui pour qui "tout monde est un poème écrit à sa taille". Ce sont ces deux-là qu’on retrouve dans le CD : les souffles et occlusions du premier - qui nous rappellent Prigent - et le bégaiement du second.
(Fabrice Thumerel, Libr-critique, mai 09)

Le Grand Os, c’est le fémur de la langue. Par quoi elle tient debout. Les poètes y font et refont mille tours avec la grammaire leur compère pour nous le rappeler.
(Alain Helissen, Le Mensuel littéraire et poétique, n°365, avril 2009)


1 sept. 2009

LGO n°2 / revue & CD


Parution : mars 2008

Sommaire papier :
Anonyme (ready-made) / Bateau Pop Pop

Jean Monod / Poèmes vocaliques et textes théoriques
Andrea D'Urso / Occident express
Alain Degange / Man without a star, suivi de Pickup on South street
Cosima Weiter / Limbes, suivi de Se taire
Onuma Nemon / Ivres des morts (chapître un de Maison Lulu), suivi de Présentation de la C.O.N. (Cosmologie Onuma Nemon)

+ CD audio / Lectures et entretiens de Cosima Weiter et Jean Monod

88 p / papier 160 g / 16 x 16 cm / reliure spirale sous couv. couleur / issn 1956-8940
15 € (+ 1,50 € frais de port) 

ACHETER
  
abonnement : 2 n°/28 € - 4 n°/50 €


Venus de Las Bocas, Jean Monod


Ils en ont dit :


Si cette revue toulousaine poursuit son travail avec autant de rigueur et d'exigence, elle va devenir rapidement l'une des toutes premières de l'hexagone.
(Pierre Le Pillouër, Sitaudis.fr - Lire l'article complet)


Joli format carré, reliure spirale, quelques dessins couleurs, la nouvelle venue a belle allure. Son sommaire n’est pas en reste.
(Alain Helissen, Poezibao - Lire l'article complet)


24 août 2009

Pantys mortels / Antonio Ansón














 





titre : Pantys mortels
auteur : Antonio Ansón
traduit de l'espagnol par Aurelio Diaz Ronda
édition bilingue
avec neuf dessins de Pepe Cerdá

128 pages / 15 x 21 cm / papier vergé 110 g / dos carré cousu collé
isbn 978-2-912528-07-0 / collection Qoi
parution : mars 2008 



15 € (+ 1,50 € frais de port) 


Extrait de la préface :

Poèmes narratifs, secs et nerveux, parfois violents, toujours empreints d’une drôlerie où se mêlent humour noir, voire macabre, et « mauvais goût », ce kitch typiquement espagnol (dans la grande tradition des Buñuel, Max Aub, Ramón Gomez de la Serna et d’un certain Almodovar) qui n’a strictement rien à voir avec la tendance « trash » contemporaine, anglo-saxonne, morbide, sérieuse et pour tout dire profondément puritaine. Aux « mauvais genres », que sont le roman noir ou le cinéma de série B, auxquels la verve elliptique de Antonio Ansón rend hommage, répond l’esthétique assumée d’un néo-réalisme à la sauce ibérique : mixité des registres et des niveaux de langage, références incongrue
et clins d’œil amusés, mais jamais dédaigneux, vers la culture populaire. Revisitant la geste des crimes passionnels, crapuleux ou sexuels, Pantys mortels chatouille nos pulsions les plus dégueulasses dans une joyeuse et cruelle séance de « psycho-théra-poétique ».

On en a dit :
Sexe, douleur, brutalité, injures et mots crus composent les lignes de ces récits très visuels. On y retrouve, au-delà d'une volonté de choquer, une alchimie étrange mais réussie entre humour noir et scènes filmées. C'est par moments loufoque, incongru et on a le sentiment que tout le monde passe à la moulinette, sans distinction.
(Sahkti, Critiques libres, avril 2008 / Lire l'article complet)


Un poème extrait du recueil : 


 
Adela López Cantín n’avait pas voulu
assaisonner de mort aux rats les oignons
de sa tortilla ce dimanche de goûter familial et salade
de tomates. Pas plus qu’elle n’avait eu l’intention de l’achever
par asphyxie et rancune avec le coussin brodé de fleurs
jaunes, vertes et rouges.
Elle nia avoir désiré sa mort de toute son âme avant de se remettre
à laver ses chemises et ses chaussettes comme si de rien n’était
puis d’accrocher au fil à linge un murmure rauque de vieille poulie
qui semblait dire « va te faire foutre
tête de merde ». Elle n’avait jamais eu
l’intention de le couper en petits morceaux ni de l’emballer
et le recommander avant de le disperser aux quatre continents,
répétait-elle au juge sans verser de larme, en dépit de la mauvaise odeur
de pain aux anchois de sa mémoire pourrie
dans le bureau de poste de Guadalajara.

Adela López Cantín no quiso
salpimentar con matarratas las cebollas
de su tortilla aquel domingo de merienda hogareña y ensalada
con tomate. Tampoco se propuso rematarlo
de rencor y asfixia con el cojín de punto y flores
amarillas, verdes y encarnadas.
Negó haber deseado su muerte con toda el alma y seguir
lavando sus calcetines y sus camisas como si nada y colgar
del tendedor un murmullo ronco de carrucha vieja
que parecía decir «que te jodan
cara mierda». Nunca hubo
intención de cortarlo en pedacitos
y embalarlo y certificarlo y esparcirlo por los cuatro continentes,
repetía ante el juez sin derramar una lágrima, a pesar del mal olor
de su podrida memoria a pan con boquerones
en la oficina postal de Guadalajara. 
 


Antonio Ansón est né en 1960 à Villanueva de Huerva (Espagne). Auteur de plusieurs ouvrages de poésie, dont La misiva (Moreno-Avila, 1990), Don’t disturb (Filigranes, 2001) et Nada más que piedra, ortigas y alacranes (El gato gris, 2003), ces deux derniers en collaboration avec le photographe Rafael Navarro. Son nom figure dans la récente anthologie de Ignacio Escuin De tu a tu : la otra poesia española (Sial, 2008). Il a également publié des essais, parmi lesquels El istmo de las luces (Cátedra, 1994) et Novelas como álbumes : fotografía y literatura (Mestizo, 2000). Il dirige en outre la collection de livres de photographie Cuarto Oscuro aux Presses Universitaires de Saragosse. Parmi ses derniers travaux : l’essai El limpiabotas de Daguerre (Puertas de Castilla, 2007) préfacé par Ferdinando Scianna, le roman Llamando a las puertas del cielo (Artemisa, 2007) une chronique sur la transition culturelle et politique en Espagne et le récit autobiographique El arte de la fuga (Eclipsados, 2009).

Pepe Cerdá est né en 1961 à Buñales (Espagne). Très tôt, son père lui enseigne le métier de graphiste et de peintre. En 1982, il obtient le prix national de dessin au Concours National d’Arts Plastiques et en 1988 il est pensionnaire de la Casa Velázquez à Madrid, avant de s’établir pendant plusieurs années à Paris jusqu’à son retour récent en Espagne. De nombreuses expositions lui ont été consacrées aussi bien dans des salles institutionnelles que dans des galeries de Madrid, Paris, Utrecht ou Bruxelles.


22 août 2009

Cri & co / Christophe Macquet















  

titre : Cri & co
auteur : Christophe Macquet 

88 pages / 15 x 21 cm / papier vergé 110 g / dos carré cousu collé
isbn 978-2-912528-06-3 / collection Qoi 
parution : février 2008 

15 € (+ 1,50 € frais de port)
ACHETER

Ils en ont dit :

Entre la prosodie de Dubuffet, le simili-bégaiement martelien (voire celui de Luca), les mésusages d'Ivar Ch'Vavar et l'on en passe, la glossolalie à géométrie variable de Macquet le fait placer dans la bibliothèque préfectorale tout pas loin de e. e. cummings, Ghérasim Luca, Arno Schmidt et les autres Ostrogoths d'identique poil.
(Éric Dussert,
L'Alamblog, 21 mai 08 - Lire la chronique complète)

Intéressant et novateur dans sa façon de régler son rythme au fameux œu français, alternant l'e muet aux élisions soulignées avec un appui net sur ceux qui restent, d'où un renouveau visuel et phonétique de l'écriture du français à partir de sa tache sourde.
(Pierre Le Pillouër, Sitaudis.fr
)

On lira aussi deux chroniques de lecteurs sur le site
Critiques libres.


Deux courts poèmes extraits du recueil :


végétaux à tout fair’

boivœunt lœu sens
écarquillés absents
comm’ lœu papier boit l’encr’
docil’s
surtout les tern’s
les verts
vert magnésium mimant lœu rouj’ hémoglobin’
ou bien décor
forêts pœulouz’s
verdur’ enfouie sous d’élégant’s ombrell’s
ou bien (ouvrez la bouch’) échos sonor’s
ou bien magma lyriqu’ (antiqu’ métro loco dœumain interstellair’)
ou bien symbolœu-chair (la maladie chez nous)
qui prouv’
l’intérêt des voyaj’s
la bonté des bons fruits
la justessœu d’un mot (dico)
les horreurs dœu la vie
l’ennui
ou lœu sœucret ( ) lœu pli
lœu raidiss’ment (classiquœu dœu vieux con)
l’étourdiss’ment (baroqu’ dœu vieux cochon)
lœu commerçœu la scienç’

lœu chien au moins peut mordr’


voyaj’ en toc

voyaj’ en toc
au son du gong
voyaj’ en socqu’s
voyaj’ en tongs

coco sœu moqu’ :
la rout’ est longu’
dœu l’orénoqu’
jusqu’au mékong



On peut lire un autre poème du recueil sur Hublots.


Christophe Macquet est né à Boulogne-sur-mer en 1968. À 17 ans : Voyage au centre de la grosse Adèle, « manifeste respiratoire pour lui seul, deux cents pages sans sortir de son port de mer, malade du français, picard déboulonnais : à la poubelle ». Voyage, se frotte aux langues, romani dans les terrains vagues, persan dans un foyer d'immigrés de Saarbrücken, arabe à l'Université de Lille, turc à Kreutzberg où il travaille comme facteur, taglish dans les girly-bars de Manille, ivatan à Basco, en plein typhon, dans l'extrême Nord des Philippines, langue rouge, langue bleue, « javanais-rapide » de Srey Mom, fille d'un chef phnong et d'une esclave laotienne. Il se fixe dix ans au Cambodge, apprend le khmer, fait de la traduction littéraire, écrit des articles pour faire connaître la littérature moderne cambodgienne (revue Europe en France, revue Mānoa aux Etats-Unis). Base de données sur les végétaux comestibles cambodgiens. Karaoké en ville et mangrove sur la côte. Avine. Petite moto. En 2003 : cri & co. En 2005, publie dans la revue La Main de Singe : La réincarnation des amibes, sous le pseudonyme de Christophe Antara. L'écrivain Dominique Poncet parle d'un « inconnu qui s'impose d'emblée comme l'un des auteurs les plus excitants d'aujourd'hui ». En 2006, publie aux éditions du Mékong Poids Mouche, un texte étrange sur la boxe khmère, accompagné des photos de John Vink, photographe de Magnum. Il quitte l'Asie après une aventure transsibérienne et embarque en cargo pour l'Argentine.