22 août 2009

Cri & co / Christophe Macquet















  

titre : Cri & co
auteur : Christophe Macquet 

88 pages / 15 x 21 cm / papier vergé 110 g / dos carré cousu collé
isbn 978-2-912528-06-3 / collection Qoi 
parution : février 2008 

15 € (+ 1,50 € frais de port)
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Ils en ont dit :

Entre la prosodie de Dubuffet, le simili-bégaiement martelien (voire celui de Luca), les mésusages d'Ivar Ch'Vavar et l'on en passe, la glossolalie à géométrie variable de Macquet le fait placer dans la bibliothèque préfectorale tout pas loin de e. e. cummings, Ghérasim Luca, Arno Schmidt et les autres Ostrogoths d'identique poil.
(Éric Dussert,
L'Alamblog, 21 mai 08 - Lire la chronique complète)

Intéressant et novateur dans sa façon de régler son rythme au fameux œu français, alternant l'e muet aux élisions soulignées avec un appui net sur ceux qui restent, d'où un renouveau visuel et phonétique de l'écriture du français à partir de sa tache sourde.
(Pierre Le Pillouër, Sitaudis.fr
)

On lira aussi deux chroniques de lecteurs sur le site
Critiques libres.


Deux courts poèmes extraits du recueil :


végétaux à tout fair’

boivœunt lœu sens
écarquillés absents
comm’ lœu papier boit l’encr’
docil’s
surtout les tern’s
les verts
vert magnésium mimant lœu rouj’ hémoglobin’
ou bien décor
forêts pœulouz’s
verdur’ enfouie sous d’élégant’s ombrell’s
ou bien (ouvrez la bouch’) échos sonor’s
ou bien magma lyriqu’ (antiqu’ métro loco dœumain interstellair’)
ou bien symbolœu-chair (la maladie chez nous)
qui prouv’
l’intérêt des voyaj’s
la bonté des bons fruits
la justessœu d’un mot (dico)
les horreurs dœu la vie
l’ennui
ou lœu sœucret ( ) lœu pli
lœu raidiss’ment (classiquœu dœu vieux con)
l’étourdiss’ment (baroqu’ dœu vieux cochon)
lœu commerçœu la scienç’

lœu chien au moins peut mordr’


voyaj’ en toc

voyaj’ en toc
au son du gong
voyaj’ en socqu’s
voyaj’ en tongs

coco sœu moqu’ :
la rout’ est longu’
dœu l’orénoqu’
jusqu’au mékong



On peut lire un autre poème du recueil sur Hublots.


Christophe Macquet est né à Boulogne-sur-mer en 1968. À 17 ans : Voyage au centre de la grosse Adèle, « manifeste respiratoire pour lui seul, deux cents pages sans sortir de son port de mer, malade du français, picard déboulonnais : à la poubelle ». Voyage, se frotte aux langues, romani dans les terrains vagues, persan dans un foyer d'immigrés de Saarbrücken, arabe à l'Université de Lille, turc à Kreutzberg où il travaille comme facteur, taglish dans les girly-bars de Manille, ivatan à Basco, en plein typhon, dans l'extrême Nord des Philippines, langue rouge, langue bleue, « javanais-rapide » de Srey Mom, fille d'un chef phnong et d'une esclave laotienne. Il se fixe dix ans au Cambodge, apprend le khmer, fait de la traduction littéraire, écrit des articles pour faire connaître la littérature moderne cambodgienne (revue Europe en France, revue Mānoa aux Etats-Unis). Base de données sur les végétaux comestibles cambodgiens. Karaoké en ville et mangrove sur la côte. Avine. Petite moto. En 2003 : cri & co. En 2005, publie dans la revue La Main de Singe : La réincarnation des amibes, sous le pseudonyme de Christophe Antara. L'écrivain Dominique Poncet parle d'un « inconnu qui s'impose d'emblée comme l'un des auteurs les plus excitants d'aujourd'hui ». En 2006, publie aux éditions du Mékong Poids Mouche, un texte étrange sur la boxe khmère, accompagné des photos de John Vink, photographe de Magnum. Il quitte l'Asie après une aventure transsibérienne et embarque en cargo pour l'Argentine.

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