22 mai 2011

Images des Perforeilles 2011 (2) / Pasina & cie

Retour sur la troisième édition du festival Les Perforeilles. Cette deuxième série de photographies prises lors de la soirée du vendredi 11 mars 2011 au théâtre Le Hangar à Toulouse revient sur l'intervention de Pasina & cie : "Tout a une fin…". 

Cliquer sur les images pour les agrandir.

Tout a une fin…

…sauf le saucisson…

…qui en a deux (proverbe danois)

Pendule

Reductio…

…ou le principe…

…d'incertitude
 

Trame

Les choses

D'abord ensuite alors

Psycho et Scato

Invalide

L'amer intérieur (Luca l'irascible)


Photographies de Maëlle Chastanet. 

VOIR LA VIDEO DE LA PERFORMANCE

19 mai 2011

Tarot des fétiches / lecture

 

Samedi 28 mai à 17 h, dans le cadre du 3e week-end de l'art contemporain PinkPong, aura lieu à la galerie Lemniscate de Toulouse une double lecture (intime, chuchotée à l'oreille et sur improvisation musicale du contrebassiste Vincent Ferrand) par la comédienne Sarah Freynet de textes d'Ana Tot inspirés des cartes du tarot inédites de l'artiste Karine Marco

Textes et lames sont réunis dans le livre d'artiste Tarot des fétiches créé par Karine Marco à l'occasion de son exposition Mutations immobiles (en duo avec Cyrille Lauzon) visible à la galerie toulousaine jusqu'au 4 juin. 

(extrait :)

21 éternité 

les dieux s’éprennent des femmes 
et les déesses des hommes 
à quoi bon l’éternité ?  
Ildefonso 
    
 
une fois pour toutes
expulsé
pas de retour
arrière

définitif n’est rien
le déversé est absorbé
le répandu évaporé

une seule plongée
dans la même eau
pas davantage

mais la rivière l’ignore
au demeurant s’écoule
et s’écoulant demeure

irréversible
est vue d’esprit
qu’espoir et désespoir
à parts égales
égarent


le ponctionné
quand on y pense
si ça lui chante
on l’y reverse

Ana Tot 


14 mai 2011

29e Marché de la poésie



Le grand os 
place Saint-Sulpice, Paris 6e
27-30 mai 2011 

stand 205-207 

vendredi : 14h-22h30
samedi : 11h30-22h30
dimanche : 11h30-22h30
lundi : 11h30-20h 

11 mai 2011

Asrev-eciv / un poème de Huilo Ruales Hualca

 

Asrev-eciv

L’homme insuffla la solitude à la poussière et dieu naquit
depuis lors tout est vice-versa

L’abîme tombe dans le corps et vice-versa
L’arbre sème des oiseaux et vice-versa
Le chasseur est un sifflement dans l’œil du jaguar et vice-versa
Et vice-versa est la folie de l’incendie qui trouve enfin le repos dans la cendre

Tout est vice-versa
L’étape utérine, la calvitie, la montagne qui monte
la montagne qui descend, tout est vice-versa

L’habitude furieuse de se fuir soi-même
La grand-route où la parole de Kerouac découvrit la soif illimitée
le poète noir d’Artaud pendu comme une stalactite dans le ciel
tout est vice-versa

s’extirper les yeux avec les ongles et vice-versa.
s’arracher les ongles avec les dents et vice-versa.
tout est vice-versa, mettant du lilas sur les pommettes des gens
et faisant rouler leurs yeux sur l’asphalte. Vice-versa. 


Vice-versa est aussi proche, aussi coûteux, aussi naturel que l’amour et l’épouvante
Vice-versa n’est pas à vendre : on l’exproprie, on en hérite, on le contrefait
l’angoisse s’étend sur les marchés et vice-versa.
Les attraits de la pâtisserie augmentent avec l’anorexie et vice-versa.
tant de vice-versa ivre, bouche folle et démaquillée , tignasse comme le soleil
tyrannisant les rues.
vice-versa dans les lits ou vice-versa.
vice-versa dans les toilettes publiques où les araignées se régalent dans le jacuzzi.
vice-versa dans l’oubli qui érode l’histoire jusqu’à la vraisemblance.
Lacan est un lutin solitaire dans les bibliothèques des asiles.
Vice-versa.
Ses beaux enfants barbus comme des conquérants déambulent
par les commissures de l’incertitude, de la gloire, de la banque.
Tellement alter-egos, tellement entéléchies, ses n-enfants sans zyeux, ses zenfants sans hyeux. Vice-versa.
Antigone ne méritait ni le silence ni la mort
mais cela fut préférable au silence et à la mort. Heureuse nouvelle !
Caresses parmi les crochets et les masques de cuir sans orifices.
C’est la matrie de la fête et Vice-versa
et les culs des pucelles à cheval sur les nuages défèquent de la naphtaline en couleurs.
Hourra, dit Lezama Lima, les poètes entonnent Un hourra victorieux face à la mort. Vice-versa.
Foucault, en plus d’avoir froid, a tout à fait raison mais l’artefact est de la dynamite au paradis de la peur.
Dans l’Organisation Mondiale du Spleen.
La réalité est une somme de semelles vues d’en bas mais que l’on voit d’en haut, d’où l’on ne voit rien. Vice-versa.
Le langage castre, ment, salit, usine, standardise, évide.
Le langage tue.
Vice-versa tue.
La mort langagise.
Le vide nous langue.

Malcom Lowry boit avec la ferveur d’un suicidaire survivant qui a peur d’être éternel.
Derrière lui la ville des miroirs en forme de couteaux, de crucifix et de sexes à trois têtes se tétanise.
La ville où les morts se marient, sont heureux, se tuent, sont de plus en plus heureux, et finissent par se tuer.
Finissent par devenir d’heureux rongeurs atterrés, construisant avec leur propre humidité la ville souterraine. Vice-versa.
Spiderman, astre total sans estime de soi, s’enfuit sur les toits de la certitude, de l’incertitude, de la révélation contenue dans les mots mercuriels de Lamborghini.
Lamourghini ou la mort. Nous perdrons.
Et Vice-versa autant que Fiord qui consiste en Cela Ki Ne se Dit pas puisqu’Il n’y a Pas Moyen.
Le langage est une pierre sur notre tombeau vide. Vice-versa.
Pierre aveugle, magma, fossile du feu, éclair enroulé dans l’ombre du scorpion. Vice-versa.
Le langage est la jambe orthopédique du danseur sur glace.
Le langage est le sexe métallique pour la messe sodomite au-dessous de la glace
Le langage est  un squelette avec un téléphone collé à l’orifice de la tempe par où est entré le sifflement de la balle en fa dièse mineur. Vice-versa.

Le langage est la montagne qui aplatit les oiseaux
Le langage est la mémoire oubliée de la Mort
Le langage est le lait de la Mort dont les seins sont sucés jusqu’à la sénilité par les enfants du futur impératif
et de la planète de Vice-versa.
 



Huilo Ruales Hualca
traduit de l'espagnol (Équateur) par Aurelio Diaz Ronda extrait de l'anthologie "Poèmes noirs / Poemas negros" à paraître à l'enseigne du grand os en édition bilingue en novembre 2012.


Dessin de Diego de los Campos   




6 mai 2011

Pasina & cie à la Chapelle

"Tout a une fin…", Pasina & cie, Le Hangar, Toulouse, 11/03/11, photo: L. Diaz Ronda 
  
Lundi 16 mai 2011 à 20h30
à la Chapelle, Toulouse
36 rue Danielle Casanova
dans le cadre des soirées de la relâche, cabaret du lundi
entrée libre 
Cent Têtes etc
spectacle de lectures et performances
proposé par Pasina & cie / Le grand os 
mise en scène : Valeria Pasina
textes : Ana Tot et Aurelio Diaz Ronda
avec : Emilie Bousquet, Aurelio Diaz Ronda, Alfonsina Faya, 
Ximena Faya, Valeria Pasina et Jérôme Quercia 
durée : 50 mn environ

Attention, pour avoir des places assises et profiter du bar et d'une restauration à tout petits prix, prévoyez de venir dès 19h-19h30 ou avant (la soirée commence à 18h et se termine à 22h). 

Des images du spectacle en cliquant ICI.


3 mai 2011

Images des Perforeilles 2011 (1)

Retour en images sur la troisième édition du festival Les Perforeilles. Une première série de photographies prises lors de la soirée du vendredi 11 mars 2011.

Bartolomé Ferrando

André Robèr

Antoine Boute

Antoine Boute
 
Photographies de León Diaz Ronda.